Le plastique et les tortues marines
Le volume de déchets plastique qui sont déversés dans les océans augmente d’année en année avec un impact croissant sur la faune marine. Ce week-end c’est une jeune tortue verte Chelonia mydasqui a été sauvée d’une mort certaine, alors qu’elle dérivait étranglée dans les restes d’un sac de riz en fibre synthétique.
Sans l’intervention du bateau Océana II, le jeune tortue serait morte. C’est lors d’un sortie en mer que Cyril Guèrin repère une épave flottant à 50 kilomètres au large de La Réunion. En s’approchant, il aperçoit une jeune tortue coincée dans un débris de sac et la remonte à bord pour la libérer de ses liens. La tortue est très faible et les liens ont commencé à entailler la base des nageoires. Kélonia est aussitôt prévenu, et il est décidé de ramener la tortue à quai.
Les lésions aux nageoires ne sont pas trop importantes mais les deux nageoires antérieures étaient immobilisées, ce qui ne permettait plus à la tortue de se déplacer.
La radio de contrôle montre de nombreux corps étrangers dans l’intestin de la tortue. Ces corps étrangers s’avèreront être des débris de plastique qui seront retrouvés chaque jour dans les crottes de la jeunes tortues. La prise de sang réalisées par le vétérinaire de Kélonia montre un taux élevé de globules blancs, signe d’un légère infection. La tortue a donc été mise sous antibiotique.
Après 4 jours au centre de soins, la jeune KATTY, ainsi baptisée par l’équipage du bateau, a retrouvé sa mobilité et commence à se nourrir.
Il est donc envisager de la relâcher dés la fin du traitement antibiotique, à proximité de son lieu de capture.
Kelonia pourra l’équiper d’une balise Argos de 32g qui permettra de la suivre pendant 30 jours et ainsi étudier ses déplacements en fonction des courants et des variations de température de surface.
Les jeunes tortues de cette taille (3,1kg et 28cm de longueur de carapace) sont des sujets d’étude intéressants car on connait peu de choses sur leur biologie. On sait seulement qu’elles vivent dispersées en mer, où elles nourrissent en surface, mais dérivent-elles avec les grands courants océaniques ou ont-elles déjà la capacité de nage suffisante pour rejoindre les zones de l’océan les plus favorables à leur survie (température optimale, alimentation abondante,..)?
Katty sauvée de la pollution va aider les chercheurs à faire avancer la connaissance sur ces espèces migratrices protégées.
Pour plus d’infos contacter Stéphane Ciccione 0692 65 22 60
Stephane Ciccione
directeur Kelonia
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2 commentaires “Le plastique et les tortues marines”
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29 juillet 2013 à 14 h 23 min
……..bonjour Sylvie ton idée est très bonne et part d’un bon sentiment tu peux dans les écoles en parler et demander à visionner des reportages..sur la pêche et haute mer et les dangers qui guettent les tortues marines….
voici un lien, si ça peut t’aider…
.http://boutique.wwf.fr/index.php/protection-de-l-eco-systeme/dons-wwf-tortues-marines-de-guyane.html?gclid=CIvW47_Z1LgCFY7LtAodiSoAAQ
29 juillet 2013 à 12 h 56 min
BOnjour, je suis extremement touchée par le sort des espéces marines menacées et ”torturées ” par les plastiques dont ils se nourrisent croyant que c’est de la nourriture gélatineuse comme des méduses…j’aimerais faire quelque chose pour sensibiliser les gens, surtout les enfants dans les écoles, puisque ce sont eux qui sont les consommateurs de demain….