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La fiche sur la tortue à cou de serpent : Macrochelodina rugosa

Macrochelodina rugosa La Macrochelodina rugosa, encore appelée Chelodina rugosa est une tortue qui possède un grand cou «macro» semblable à un serpent, ce qui lui a mérité le nom de «chelodina». Elle possède une carapace rugueuse avec des motifs plus ou moins étoilés, ce qui lui a valu l’attribut «rugosa». On la trouve au nord de l’Australie et au sud de la Nouvelle Guinée. Les Macrochelodina rugosa ont une carapace marron noir, mais qui peut s’éclaircir vers un beige foncé suite aux mues de carapace.

Description de cette tortue aquatique

Dossière : La carapace est aplatie, oblongue (de forme allongée), striée et rugueuse (d’où le nom de rugosa pour cette espèce). Elle est de couleur noire mais peut virer au beige foncé au fil des mues. Les écailles vertébrales sont longues et étroites. La carapace ne possède pas de partie mobile.

Macrochelodina rugosaMacrochelodina rugosa

Plastron : La Macrochelodina rugosa possède une écaille ventrale intergulaire, cependant celle-ci ne sépare pas complètement les écailles gulaires, ni les écailles pectorales. Seules les écailles humérales sont détachées par cette écaille intergulaire. Le plastron plus clair que la carapace est de couleur jaune beige avec parfois quelques petites taches marron clair.

Tête : Elle est de forme triangulaire, aplatie. Le front est concave et il y a deux barbillons sous le menton.

Macrochelodina rugosa

Membres : Les pattes sont palmées. Le cou est long et peut atteindre les ¾ de la carapace.

Dimorphisme sexuel : Les mâles ont une queue plus large et plus longue que celle des femelles. Le cloaque est situé bien à l’arrière.

Macrochelodina rugosaMacrochelodina rugosa

La mue : La mue peut sembler impressionnante avec les grands morceaux de peau qui se détachent du cou. Avec les mues, la carapace peut prendre une couleur plus claire et les motifs étoilés sur les écailles des juvéniles Macrochelodina rugosa ont tendance à disparaître.




Distribution et habitat de cette tortue

Chelodina rugosaLes Macrochelodina rugosa à l’état sauvage se répartissent au nord de l’Australie et au sud de la Nouvelle-Guinée. Elles vivent sous un climat tropical humide, voir équatorial avec une saison chaude et humide et une autre saison chaude et sèche.

Mode de vie de Macrochelodina rugosa

Les Macrochelodina rugosa peuplent les ruisseaux, les cours d’eau claire lorsque le climat le permet. Lors de la saison sèche, elles privilégient la boue, dans laquelle elles s’enfouissent pour échapper aux prédateurs. Elles sont carnivores et se nourrissent de petits invertébrés et de poissons.

Les Macrochelodina rugosa ont la caractéristique de pondre sous l’eau. Leurs oeufs mesurent environ 3,6cm x 2,6 cm, ils sont blancs et imperméables. Ils éclosent après 90 à 180 jours d’incubation. A l’âge adulte, les individus adultes mesurent entre 20 et 30 cm, mais dans la nature, les scientifiques ont déjà trouvé des spécimens mesurant jusqu’à 35 cm de carapace.

Protection de la tortue à cou de serpent

Cette espèce possède différents prédateurs comme les porcs et les buffles qui peuvent piétiner les nids des tortues. Les porcs peuvent aussi manger les tortues juvéniles, de même, un batracien appelé Bufo marinus qui a été introduit par l’homme en 1935. Ce batracien concurrence les Macrochelodina rugosa sur leur propre territoire. Enfin, un autre prédateur de taille pour ces tortues : les aborigènes qui les apprécient pour leur chair. La viande de ces tortues apporterait de la force et aurait une action sur les maladies respiratoires d’après les dires des populations aborigènes.

Au nord de la terre d’Arnhem en Australie, se trouvent des fermes encore appelées «ranching» qui reproduisent et élèvent des tortues locales dont les Macrochelodina rugosa car leur nombre dans la nature décroit fortement. Cependant, ces fermes pratiquent également la vente des tortues aux populations locales, dans le but d’un rendement économique profitable pour l’entretien des fermes. Ce qui est vu d’un mauvais œil par les protectionnistes car les ventes permettent d’exporter ces tortues à l’étranger et créent ainsi un marché sur d’autres continents d’espèces rares.

La Macrochelodina rugosa est sur la liste rouge des espèces «quasi menacée» par l’International Union for Conservation of Nature. C’est-à dire qu’elle risque d’être menacée de disparition dans un avenir proche.

Sources :

DEVAUX, Bernard, Aventures en terres aborigène. La tortue. Mars 2008, n°79. Disponible sur Internet : http://www.arcat.ch/~ava//chelidae/devaux2008.pdf

FERRI, Vicenzo. Guides des tortues : 190 espèces du monde entier. Paris : Delachaux et Niestlé, cop. 2000. (Les compagnons du naturaliste)

ROMPP, Oliver. Macrochelodina rugosa. Disponible sur Internet : http://www.chelodina.com/8.htm

Images : Tartaclubitalia , Tartaportal et chelodina.com

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