La fiche sur la tortue : Testudo werneri
Taxonomie
Jusqu’à 2001, était composé de deux tortues très semblables comprenant la Testudo werneri qui a été décrit par l’herpétologiste finlandais Perälä en le 2001, avant cette date, elle était confondue avec l’espèce Testudo kleinmanni.
Description de la Testudo werneri
Les principaux caractères distinctifs de cette tortue égyptienne sont : sa carapace de couleur ocre dorée, ses écailles, qui sont contournées par un bord sombre et son plastron, qui est orné de taches sombres en forme de triangle ou complètement jaune.
La carapace est de forme ovale avec une dossière en dôme prononcée et un plastron très mobile au niveau de l’arrière lui permettant de creuser habilement. L’écaille supracaudale est très bombée chez les mâles alors que pour les femelles elle est plutôt droite.
Contrairement à sa cousine la Testudo graeca qui occupe les territoires voisins, la Testudo werneri ne possède pas d’éperon sur les cuisses arrière. Le dimorphisme sexuel est très prononcé chez cette espèce.
La taille maximum reconnue officiellement est de 106,4 mm pour les mâles et 131 mm pour les femelles (Perälä) 2001, elle est légèrement supérieure à Testudo kleinmanni.
Les photos de Testudo werneri à droite et les photos de Testudo kleinmanni à gauche
Distribution et habitat de cette tortue
La Testudo werneri est sérieusement menacée d’extinction, en 30 ans les exemplaires se sont réduits de 95%.
Elle est présente sur des terrains presque exclusivement sableux (Egypte du nord-est, du Sinaï et du Negev). Actuellement en Egypte seuls 10 exemplaires ont été recensés dans la zone protégée de Zaranik (Sinaï septentrional).
La plus importante population de ”Testudo werneri” se trouve dans une zone du nord-est de l’Israël d’environ 700 km² au bon milieu du désert du Néguev avec une distribution générale de l’espèce inchangée depuis sa découverte en 1963.
On estime que la population totale de tortues rescapées est composée de 2.520 à 3.150 individus avec des tortues adultes estimées entre 1.890 et 3.150 individus. Mais le numéro réel des populations adultes est sûrement inférieur.
Mode de vie de Testudo werneri
L’alimentation de cette tortue est composée essentiellement de végétaux c’est à dire d’herbes fraîches et sèches, de feuilles de petits arbustes, de fleurs mais aussi très rarement d’insectes et d’excréments. On peut caractériser son alimentation d’opportuniste.
Les Testudo werneri pour échapper à la chaleur diurne excessivement chaudes et aux basses températures des nuits du désert, se réfugient dans des terriers creusés par des petits mammifères où elles retrouvent un taux d’humidité élevé et des températures constantes.
Dès l’aube, les tortues se réveillent afin de profiter de la fraîcheur du début de journée. À la sortie des terriers, les tortues se désaltèrent avec le peu de rosée puis s’exposent brièvement au soleil. Cette exposition leur permet de capter les rayons UVB aptes à la synthèse de la vitamine D. Après une rapide recherche de nourriture, et avec la montée progressive des températures, les Testudo werneri sont inactives durant les heures les plus chaudes de la journée. L’activité des individus reprend lors de la baisse des températures en fin de journée.
Cette espèce ne fait pas de léthargie mais, a une activité estivale, lui permettant de survivre aux périodes de grande chaleur et aux pénuries d’eau de l’été. Durant cette même période, les terriers des rongeurs qu’elles occupent, les abritent de la chaleur et leur procure une température et une hygrométrie relativement stable. La fin de l’estivation arrive avec la descente des températures d’été et commence alors la période des accouplements à partir de septembre. La parade nuptiale est identique aux autres Testudo. Le mâle donne de violents coups de carapaces à la femelle pour lui montrer sa force ensuite il lui mords les membres antérieurs et postérieurs afin de l’immobiliser pour pouvoir enfin lui grimper dessus. Il émet pendant l’accouplement des cris appelés «coïte» facilement audible par l’homme.
La période des pontes est de début mai à fin juillet. Une femelle pond de 3 à 5 fois dans l’année pouvant pondre jusqu’à 11 œufs en totalité dans une année. Chaque ponte se compose de 1 à 4 œufs (en moyenne 2) et sont espacées de 25 à 40 jours. Les œufs sont enterrés dans des trous d’une dizaine de centimètres de profondeur. Le temps d’incubation en milieu naturel est de 3 mois environ.
Protection de cette tortue de terre
La Testudo werneri est inscrite dans la LISTE ROUGE de l’IUCN et elle est incluse dans la Convention de Washington, C.I.T.E.S. appendice I. Le prélèvement en nature est absolument interdit ainsi que la vente. La Testudo werneri est une espèce entrain de disparaître et si les menaces actuelles restent inchangées, on peut prévoir son extinction d’ici 10 ans.
Les causes de cette disparition sont : l’élevage des ovins, l’altération de l’habitat, la capture pour la vente aux touristes, l’insertion dans les jardins privés égyptiens et l’exploration clandestine en Europe. Heureusement, contrairement à d’autres espèces menacées, elles ne sont pas capturées pour être consommées par les populations locales car vis-à-vis de leur religion, elle est un animal impur à la consommation.
Textes de Massimo Lazzari et Bruno.G
Ilustrations Stefano Alcini et Bruno.G
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2 commentaires “La fiche sur la tortue : Testudo werneri ”
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9 novembre 2013 à 12 h 44 min
bonjour Forest …tu es certain que c’est une tortue de terre , parfois on trouve de tortues d’eau et elles marchent aussi .. pour connaître l’espèce envoie moi une photo je te mets un lien.
je t’envoie un autre lien
http://reptiles.cheloniophilie.com/images/
ça devrait fonctionner..à +
8 novembre 2013 à 21 h 09 min
Bonjour, nous avons trouvé un bébé tortue de terre et nous aimerions savoir son espèce pour pouvoir bien la nourrir ainsi que s’en occuper.
Merci de votre aide